
Malgré ses inconvénents
notable (fragilité,...), la VHS est encore un support très
utilisé, du fait de sa souplesse d'utilisation : en effet,
partout dans le monde on peut enregistrer, lire, copier,... La
VHS a encore de beaux jours, du moins jusqu'à la démocratisation
du DVD

I) La bande magnétique
Présentée par BASF
en 1934 pour des applications audio, la bande magnétique
se compose d'un support polyester d'une épaisseur de 10
à 20µm recouvert par un enduit magnétique
d'une épaisseur de 0,2 à 5µm. Les phénomènes
parasites d'électricité statique sont éliminés
par une couche dorsale d'environ 1µm. La qualité
tient donc autant de l'assemblage et de la cohérence entre
ses différents éléments constitutifs que
de la nature des particules qui composent sa partie purement magnétiques.
A la fin des années 60, les premières bandes au
dioxyde de chrome, dites à l'oxyde, donnèrent naissance
à la bande vidéo.
II) Les différents types de bande
Les particules d'oxyde, noyées dans
un matériau qui évite théoriquement leur
arrachement ou leur dépôt sur les têtes de
lecture sont souvent chargées de se "souvenir"
des informations qui leur sont données par les têtes
d'enregistrement. Il s'agit de leur pouvoir de rémanence,
qui sera qualifié par des valeurs physiques exprimées
en gauss (environ 1000 à 1500 gauss pour une bande oxyde
basique). La résistance à l'éffacement des
informations mémorisées s'exprime, quant à
lui, en oersted (700 à 800 oersted pour une bande oxyde).
Le développement des bandes métal et leurs couches
magnétiques, composées de particules de fer quasiment
pur et beaucoup plus fines que les particules d'oxyde, ont révolutionné
le monde du magnétique : les valeurs fondamentales de rémanence
et de coercitivité auront été doublées
par rapport à la bande oxyde.
Enfin, les bandes à métal évaporé
(qui permettent de se passer de liant, la couche magnétique
étant alors composée d'un film d'alliage cobalt
directement mis en oeuvre sur le support polyester) sont la dernière
évolution. Elles ont, par ailleurs, autorisé le
développement de formats de haute qualité, comme
le Hi8, une bande très technique ayant de bien meilleures
performances que la bande vidéo8 classique.
III) La fabrication et le marché
Avec environ une soixantaine de millions de
cassettes vendues chaque année en France, le VHS est le
leader incontesté des support magnétiques analogiques.
La profusion de reférences cache, en fait, une situation
où marketing et promotion tiennent une large place. Seule
une dizaine de fabricants fournissent chacun ses oxydes à
des assembleurs, pour la plupart installés dans le Sud-Est
asiatique, Chine en tête. Trois ou quatre niveaux de qualité
seulement sont alors mis en oeuvre au niveau de la bande : double
couchage d'enduction d'oxyde et couchage sur la dorsale de la
bande destiné à lui donner une meilleure tenue en
qualité supérieur. Le tout est bobiné dans
des boîtages et des mécanismes parfaitement normalisés
selon la directive "V0" de JVC, qui fait office de standard.
Les différences les plus notables interviennent au stade
de la qualité des matériaux utilisés, tant
pour la partie mécanique (principalement au niveau des
axes, qui peuvent être en plastique ou en métal),
de la cassette, ou encore de son boîtage (grammage des plastiques).
Ainsi, le prix "sortie d'usine" d'une cassette VHS de
qualité correcte particulièrement bas. Environ 1,30ff
pour le mécanisme, 1ff pour le boîtage, moins de
4 centimes la minute de bande, trois fois rien pour le conditionnement,
mettant la cassette vidéo de 120 minutes (standard) à
moins de 1 dollar US sur le marché mondial.
A la fabrication, le prix de la cassette vidéo 120 minutes
tourne aux alentours de 50 cents pour le bas de gamme, 1 dollar
pour le milieu de gamme et 2 dollars pour le haut de gamme, qui
bénéficie de formulations d'oxyde plus complexes,
avec des contrôles qualité plus importants.
Reste à payer le transport par bateau, les intermédiaires
du commerce, les taxes propres à chaque pays (la TVA, par
exemple) auxquelles viennent s'ajouter des taxes de copyright
propres aux oeuvres préenregistrées et des droits
de copie pour les cassettes vierges.
En France, cette redevance "piratage" sur les cassettes
vierges s'élève à environ 4,50ff pour une
cassette de 120 minutes.
On retiendra que la bande utilisée par les cassettes destinées
aux duplicateurs est souvent moins bonne qualité que celle
utilisées dans la fabrication des cassettes vierges. Ainsi
s'explique la profusion d'offres alléchantes de cassettes
préenregistrées qui arrivent en magasin moins chères
que leurs consoeurs vierges.
IV) Principe de l'enregistrement
L'enregistrement/lecture des signaux audio-vidéo
sur une bande magnétique, par l'intermédiaire d'un
magnétoscope ou d'un camescope, part du même principe
que celui qui préside à la lecture ou à l'enregistrement
du son sur une cassette audio.
En mode "enregistrement", les signaux électriques
appliqués au bobinages de la tête créent un
champ magnétique au niveau de son entrefer.
Celui-ci magnétise alors la bande vidéo, c'est à
dire qu'il organise les particules d'oxyde de la couche magnétique
selon une siuccesion de pôles nord et de pôles sud
qui resteront mémorisés. On notera que l'écartement
entre deux pôles définit la fréquence du signal
(audio ou vidéo) enregistré.
L'intensité de l'imprégnation magnétique
de la bande vidéo définit quant à elle l'amplitude
du signal.
En mode "lecture", le phénomêne est inversé
et le passage des pôles nord et pôles sud (mémorisés
sur la bande) devant l'entrefer de la tête induit une circulation
de courant électrique représentant les signaux audio
et vidéo d'origine dans le bobinage de la tête.
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Deux magnétoscopes PAL/SECAM
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Un magnétoscope NTSC
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